Sortie du DVD de Notre Monde
Notre Monde Notre Monde (2013, 119') un film de Thomas LacosteRassemblant plus de 35 intervenants, philosophes, sociologues, économistes, magistrats, médecins, universitaires et écrivains, Notre Monde propose un espace dexpression pour travailler, comme nous y enjoint JeanLuc Nancy à « une pensée commune ». Plus encore quun libre espace de parole, Notre Monde sappuie sur un ensemble foisonnant de propositions concrètes pour agir comme un rappel essentiel, individuel et collectif : « faites de la politique » et de préférence autrement.
Retour
© Passant n°50 [octobre 2004 - décembre 2004]
© Passant n°50 [octobre 2004 - décembre 2004]
par Immanuel Wallerstein
Imprimer l'articleIntroduction aux élections présidentielles américaines
Depuis au moins un siècle, les élections présidentielles américaines ont toujours représenté des échéances politiques très importantes. Elles affectent tout un chacun, dans le monde entier. Celles de novembre 2004 font lobjet dune attention toute particulière, et ce, pour plusieurs raisons. Tant aux États-Unis que dans le reste du monde, un plus grand nombre de personnes quà laccoutumé mesurent limportance de cet événement. Ensuite, les pronostics sont unanimes sur le caractère extrêmement « serré » de ce scrutin. Enfin, il apparaît très clairement, à chacun des deux camps, quil ne peut se permettre de perdre la partie.
Pour comprendre lenjeu des élections présidentielles américaines, il convient den observer tout dabord certains traits structurels qui les différencient des grandes élections dans la quasi-totalité des autres pays où se déroulent des élections dignes de ce nom. Le premier élément, cest la nature authentiquement présidentielle du système politique des États-Unis. Autrement dit, les États-Unis nélisent pas un parlement qui choisirait à son tour un Premier ministre. Il ne sagit pas non plus dun système semi-présidentiel à limage du régime français, où la capacité à gouverner du président de la République est sévèrement limitée sil ne contrôle pas, également, le Parlement. De plus, lélection présidentielle américaine ne comporte quun seul tour (là encore, elle se différencie du système français). Des partis moins importants en nombre délecteurs que les deux principaux ne peuvent se désister en faveur de ceux-ci, lors dun deuxième tour (inexistant). Cette caractéristique seule explique pourquoi les États-Unis ne peuvent se soustraire à la logique du système bipartite. Lélection du président, pour un mandat dont la durée est fixée à quatre ans, est une proposition du type « tout ou rien ». Il sensuit quà moins de bâtir une large coalition pour lemporter, le candidat est sûr de perdre. Dans un système à deux tours, en revanche, des tiers partis sont susceptibles de décider dun scrutin, en faveur dun parti qui, sans leur apport, ne remporterait quune minorité des voix et verrait donc lélection lui échapper.
En outre, comme si ce système bipartite nétait pas suffisant, les États-Unis ont conservé une étrange relique datant du XVIIIe siècle : un Collège électoral, issu du vote des électeurs de chacun des cinquante États et constitué de grands électeurs (ou délégués) qui à leur tour éliront le président. Le nombre de ces grands électeurs, pour chaque État, est égal au nombre de ses députés à la Chambre des représentants (plus ou moins proportionnel à la population ) augmenté de deux1. La clause de sauvegarde « plus deux » permet de garantir que les États les plus petits auront un poids relatif légèrement plus important que les plus grands Et, dès lors que la population des États est déterminée par la concentration des gens dans les villes et leurs banlieues, le système accorde un poids relatif plus important aux habitants des zones rurales et des petites villes. Une des conséquences de cet état de faits, cest que quelquun peut être élu président des États-Unis avec moins de voix que son concurrent. Ce qui sest produit déjà plusieurs fois. Lexemple le plus récent est celui de la dernière élection en lan 2000
Troisième élément structurel : les lois de chaque État prévoient quune majorité des électeurs, dans ledit État, choisit la totalité des délégués de cet État2. Ce qui signifie que les élections nont dimportance que dans les États où le vote est serré. Dans le cas des élections présidentielles à venir, on estime que la partie sera serrée dans dix-neuf des cinquante États au plus, et très serrée dans sept autres. Le moindre revirement des électeurs dans sept États est par conséquent susceptible de jouer un rôle déterminant dans la désignation du futur président des États-Unis dAmérique
Tout ceci explique pourquoi le système politique américain repose sur deux grands partis, dont chacun est en réalité une coalition de différentes tendances. Historiquement, le parti démocrate représentait la gauche du centre, et le parti républicain la droite du centre. Cette division était essentiellement le reflet de considérations économiques : droits des travailleurs, État-providence, politique fiscale. En 1936, le président Franklin Roosevelt fut qualifié par nombre de républicains de « traître à sa classe », parce que, bien quétant lui-même issu dune riche famille de la haute bourgeoisie, il mit en place le New Deal et soutint les droits des ouvriers à sorganiser en syndicats. Cette séparation, sur les questions économiques, reste pertinente. Néanmoins, elle est devenue quelque peu secondaire, dans la différenciation entre les deux principaux partis, en particulier au cours des deux dernières décennies.
Le parti démocrate vient tout juste de tenir sa convention, qui sest soldée par la désignation du candidat John Kerry. Tous les commentateurs saccordent pour dire quil sest agi dune convention exceptionnellement consensuelle. Quasiment aucune voix discordante ne sest fait entendre, sur aucun sujet. Ceux des délégués du parti qui avaient quelque réserve au sujet de Kerry lont gardée par-devers eux, mus par leur volonté farouche de chasser George W. Bush de la Maison Blanche. Le ton de cette convention a été contrôlé avec soin, afin de ne développer que des thèmes susceptibles de séduire les électeurs « indécis » dans les États clés susmentionnés, qui décideront de lissue de lélection.
On est fondé à se demander ce qui a bien pu amener les démocrates à afficher une telle unité. Quest-ce qui les rassemble ? Certes pas la politique étrangère. Tandis que la majorité des délégués et des électeurs démocrates pensent que la guerre en Irak fut une erreur tant morale que politique, ce nest pas ce que pense Kerry, ni ses proches conseillers, et ce nest pas non plus la position officielle du parti démocrate. De fait, Kerry a plutôt tendance à dire que la guerre a été menée maladroitement. Les États-Unis, de son point de vue, auraient dû permettre aux inspections (darmements) de se poursuivre. Les États-Unis auraient dû travailler de manière plus rapprochée avec leurs alliés traditionnels. Et Kerry promet dy veiller dorénavant. Ce quil propose, cest de renforcer la puissance militaire des États-Unis et non leur retrait dIrak
Quest-ce qui peut bien unir les démocrates ? Pourquoi tous les militants anti-guerre sapprêtent-ils à voter Kerry, en dépit de sa propre position sur lIrak, qualifiée même par le Washington Post, un quotidien centriste, d« occasion manquée » ? Sont-ce les questions dordre économique ? Dans ce domaine, les divergences entre les deux partis existent, indubitablement. Mais les républicains sefforcent den minimiser limportance. Et à la différence de ce qui se passait en 1936, les oppositions ne sont pas clairement tranchées. Durant les années Clinton, il ny a eu aucune avancée majeure en matière de programmes sociaux. Disons plutôt que Clinton a mis en uvre les prétendues « réformes du système de bienfaisance » inscrites depuis longtemps au programme des républicains
Si les lignes de partage sont floues en matière de politique étrangère et économique, il y a un domaine, en revanche, où les frontières entre parti démocrate et parti républicain, aujourdhui, sont tout à fait visibles. Cest le domaine social, avec ses trois composantes : multiculturalisme, libéralisme social et environnement. Dans ce dernier domaine, 95 % des démocrates sont dun côté de la barrière, et une écrasante majorité des républicains sont de lautre côté.
Si 90 % des Noirs et de 70 à 80 % des Latinos votent démocrate, cest pour dexcellentes raisons. En dépit de leur frustration très profonde face à la défense insuffisante de leurs droits par les démocrates, ils savent très bien que les républicains semploient à démolir ceux quils possèdent déjà en soutenant des lois qui les privent de fait des droits électoraux, en sopposant à la discrimination positive, en faisant tout pour mettre en vigueur des lois autorisant la seule langue anglaise, et en réduisant (voire en stoppant totalement) les flux dimmigration en provenance du monde « non-blanc ».
En matière de libéralisme social, les deux principaux sujets qui ont divisé les Américains au cours des deux dernières décennies environ lavortement (seul thème expliquant le fait que les femmes soient plus enclines à voter démocrate que les hommes) et les droits des homosexuels placent, encore une fois, limmense majorité des démocrates dun côté et la majorité des républicains de lautre. Un troisième problème a récemment vu le jour : celui des expérimentations sur le génome humain (auxquelles Bush et le parti républicain sont foncièrement opposés). Ces questions de libéralisme social sont liées aux revendications en matière de « libertés civiles », particulièrement menacées aujourdhui par les politiques déployées par le procureur général Ashcroft et le Patriot Act3.
Enfin, il y a lenvironnement. Cest un sujet politique inventé par les républicains au tournant du XXe siècle. Mais la plupart des républicains lont abandonné depuis longtemps, et ladministration Bush sest ingéniée à démanteler toute avancée réalisée par ladministration Clinton en la matière.
Ce sont ces mêmes problèmes sociaux, et non ceux relevant de la politique étrangère ou de la politique économique, qui expliquent limportance que prennent, aux yeux des électeurs américains, les nominations judiciaires, en particulier à la Cour Suprême et aux neufs cours dappel. Le parti républicain sest fermement engagé à nommer des juges hostiles à toute extension des droits du citoyen dans ces différents domaines.
Si le parti démocrate remporte les élections présidentielles, en novembre prochain, cela sera dû, dans une grande mesure, au soutien enthousiaste sinon éperdu des gens qui ont à cur ces questions sociales. Sans nul doute, les démocrates espèrent séduire quelques électeurs indécis grâce à leurs positions sur certaines questions économiques, ainsi que dautres segments de lélectorat mécontents de la politique étrangère de Bush.
Mais lunité du parti démocrate ne se fait pas sur les considérations de politique étrangère.
Et les changements quune administration Kerry est susceptible dapporter concerneraient, au cas où il serait élu, beaucoup moins la politique étrangère ou la politique économique que ce vaste domaine social.
Pour comprendre lenjeu des élections présidentielles américaines, il convient den observer tout dabord certains traits structurels qui les différencient des grandes élections dans la quasi-totalité des autres pays où se déroulent des élections dignes de ce nom. Le premier élément, cest la nature authentiquement présidentielle du système politique des États-Unis. Autrement dit, les États-Unis nélisent pas un parlement qui choisirait à son tour un Premier ministre. Il ne sagit pas non plus dun système semi-présidentiel à limage du régime français, où la capacité à gouverner du président de la République est sévèrement limitée sil ne contrôle pas, également, le Parlement. De plus, lélection présidentielle américaine ne comporte quun seul tour (là encore, elle se différencie du système français). Des partis moins importants en nombre délecteurs que les deux principaux ne peuvent se désister en faveur de ceux-ci, lors dun deuxième tour (inexistant). Cette caractéristique seule explique pourquoi les États-Unis ne peuvent se soustraire à la logique du système bipartite. Lélection du président, pour un mandat dont la durée est fixée à quatre ans, est une proposition du type « tout ou rien ». Il sensuit quà moins de bâtir une large coalition pour lemporter, le candidat est sûr de perdre. Dans un système à deux tours, en revanche, des tiers partis sont susceptibles de décider dun scrutin, en faveur dun parti qui, sans leur apport, ne remporterait quune minorité des voix et verrait donc lélection lui échapper.
En outre, comme si ce système bipartite nétait pas suffisant, les États-Unis ont conservé une étrange relique datant du XVIIIe siècle : un Collège électoral, issu du vote des électeurs de chacun des cinquante États et constitué de grands électeurs (ou délégués) qui à leur tour éliront le président. Le nombre de ces grands électeurs, pour chaque État, est égal au nombre de ses députés à la Chambre des représentants (plus ou moins proportionnel à la population ) augmenté de deux1. La clause de sauvegarde « plus deux » permet de garantir que les États les plus petits auront un poids relatif légèrement plus important que les plus grands Et, dès lors que la population des États est déterminée par la concentration des gens dans les villes et leurs banlieues, le système accorde un poids relatif plus important aux habitants des zones rurales et des petites villes. Une des conséquences de cet état de faits, cest que quelquun peut être élu président des États-Unis avec moins de voix que son concurrent. Ce qui sest produit déjà plusieurs fois. Lexemple le plus récent est celui de la dernière élection en lan 2000
Troisième élément structurel : les lois de chaque État prévoient quune majorité des électeurs, dans ledit État, choisit la totalité des délégués de cet État2. Ce qui signifie que les élections nont dimportance que dans les États où le vote est serré. Dans le cas des élections présidentielles à venir, on estime que la partie sera serrée dans dix-neuf des cinquante États au plus, et très serrée dans sept autres. Le moindre revirement des électeurs dans sept États est par conséquent susceptible de jouer un rôle déterminant dans la désignation du futur président des États-Unis dAmérique
Tout ceci explique pourquoi le système politique américain repose sur deux grands partis, dont chacun est en réalité une coalition de différentes tendances. Historiquement, le parti démocrate représentait la gauche du centre, et le parti républicain la droite du centre. Cette division était essentiellement le reflet de considérations économiques : droits des travailleurs, État-providence, politique fiscale. En 1936, le président Franklin Roosevelt fut qualifié par nombre de républicains de « traître à sa classe », parce que, bien quétant lui-même issu dune riche famille de la haute bourgeoisie, il mit en place le New Deal et soutint les droits des ouvriers à sorganiser en syndicats. Cette séparation, sur les questions économiques, reste pertinente. Néanmoins, elle est devenue quelque peu secondaire, dans la différenciation entre les deux principaux partis, en particulier au cours des deux dernières décennies.
Le parti démocrate vient tout juste de tenir sa convention, qui sest soldée par la désignation du candidat John Kerry. Tous les commentateurs saccordent pour dire quil sest agi dune convention exceptionnellement consensuelle. Quasiment aucune voix discordante ne sest fait entendre, sur aucun sujet. Ceux des délégués du parti qui avaient quelque réserve au sujet de Kerry lont gardée par-devers eux, mus par leur volonté farouche de chasser George W. Bush de la Maison Blanche. Le ton de cette convention a été contrôlé avec soin, afin de ne développer que des thèmes susceptibles de séduire les électeurs « indécis » dans les États clés susmentionnés, qui décideront de lissue de lélection.
On est fondé à se demander ce qui a bien pu amener les démocrates à afficher une telle unité. Quest-ce qui les rassemble ? Certes pas la politique étrangère. Tandis que la majorité des délégués et des électeurs démocrates pensent que la guerre en Irak fut une erreur tant morale que politique, ce nest pas ce que pense Kerry, ni ses proches conseillers, et ce nest pas non plus la position officielle du parti démocrate. De fait, Kerry a plutôt tendance à dire que la guerre a été menée maladroitement. Les États-Unis, de son point de vue, auraient dû permettre aux inspections (darmements) de se poursuivre. Les États-Unis auraient dû travailler de manière plus rapprochée avec leurs alliés traditionnels. Et Kerry promet dy veiller dorénavant. Ce quil propose, cest de renforcer la puissance militaire des États-Unis et non leur retrait dIrak
Quest-ce qui peut bien unir les démocrates ? Pourquoi tous les militants anti-guerre sapprêtent-ils à voter Kerry, en dépit de sa propre position sur lIrak, qualifiée même par le Washington Post, un quotidien centriste, d« occasion manquée » ? Sont-ce les questions dordre économique ? Dans ce domaine, les divergences entre les deux partis existent, indubitablement. Mais les républicains sefforcent den minimiser limportance. Et à la différence de ce qui se passait en 1936, les oppositions ne sont pas clairement tranchées. Durant les années Clinton, il ny a eu aucune avancée majeure en matière de programmes sociaux. Disons plutôt que Clinton a mis en uvre les prétendues « réformes du système de bienfaisance » inscrites depuis longtemps au programme des républicains
Si les lignes de partage sont floues en matière de politique étrangère et économique, il y a un domaine, en revanche, où les frontières entre parti démocrate et parti républicain, aujourdhui, sont tout à fait visibles. Cest le domaine social, avec ses trois composantes : multiculturalisme, libéralisme social et environnement. Dans ce dernier domaine, 95 % des démocrates sont dun côté de la barrière, et une écrasante majorité des républicains sont de lautre côté.
Si 90 % des Noirs et de 70 à 80 % des Latinos votent démocrate, cest pour dexcellentes raisons. En dépit de leur frustration très profonde face à la défense insuffisante de leurs droits par les démocrates, ils savent très bien que les républicains semploient à démolir ceux quils possèdent déjà en soutenant des lois qui les privent de fait des droits électoraux, en sopposant à la discrimination positive, en faisant tout pour mettre en vigueur des lois autorisant la seule langue anglaise, et en réduisant (voire en stoppant totalement) les flux dimmigration en provenance du monde « non-blanc ».
En matière de libéralisme social, les deux principaux sujets qui ont divisé les Américains au cours des deux dernières décennies environ lavortement (seul thème expliquant le fait que les femmes soient plus enclines à voter démocrate que les hommes) et les droits des homosexuels placent, encore une fois, limmense majorité des démocrates dun côté et la majorité des républicains de lautre. Un troisième problème a récemment vu le jour : celui des expérimentations sur le génome humain (auxquelles Bush et le parti républicain sont foncièrement opposés). Ces questions de libéralisme social sont liées aux revendications en matière de « libertés civiles », particulièrement menacées aujourdhui par les politiques déployées par le procureur général Ashcroft et le Patriot Act3.
Enfin, il y a lenvironnement. Cest un sujet politique inventé par les républicains au tournant du XXe siècle. Mais la plupart des républicains lont abandonné depuis longtemps, et ladministration Bush sest ingéniée à démanteler toute avancée réalisée par ladministration Clinton en la matière.
Ce sont ces mêmes problèmes sociaux, et non ceux relevant de la politique étrangère ou de la politique économique, qui expliquent limportance que prennent, aux yeux des électeurs américains, les nominations judiciaires, en particulier à la Cour Suprême et aux neufs cours dappel. Le parti républicain sest fermement engagé à nommer des juges hostiles à toute extension des droits du citoyen dans ces différents domaines.
Si le parti démocrate remporte les élections présidentielles, en novembre prochain, cela sera dû, dans une grande mesure, au soutien enthousiaste sinon éperdu des gens qui ont à cur ces questions sociales. Sans nul doute, les démocrates espèrent séduire quelques électeurs indécis grâce à leurs positions sur certaines questions économiques, ainsi que dautres segments de lélectorat mécontents de la politique étrangère de Bush.
Mais lunité du parti démocrate ne se fait pas sur les considérations de politique étrangère.
Et les changements quune administration Kerry est susceptible dapporter concerneraient, au cas où il serait élu, beaucoup moins la politique étrangère ou la politique économique que ce vaste domaine social.
1 Nombre de sénateurs par État. N.D.T.
2 Règle du scrutin majoritaire à un tour ou winner take all. N.D.T.
3 Ensemble de mesures législatives adoptées à la suite des attentats du 11 septembre 2001, autorisant un contrôle étatique accru des faits et gestes des habitants du pays. N.D.T.
2 Règle du scrutin majoritaire à un tour ou winner take all. N.D.T.
3 Ensemble de mesures législatives adoptées à la suite des attentats du 11 septembre 2001, autorisant un contrôle étatique accru des faits et gestes des habitants du pays. N.D.T.
Immanuel Wallerstein