Sortie du DVD de Notre Monde
Notre Monde Notre Monde (2013, 119') un film de Thomas LacosteRassemblant plus de 35 intervenants, philosophes, sociologues, économistes, magistrats, médecins, universitaires et écrivains, Notre Monde propose un espace dexpression pour travailler, comme nous y enjoint JeanLuc Nancy à « une pensée commune ». Plus encore quun libre espace de parole, Notre Monde sappuie sur un ensemble foisonnant de propositions concrètes pour agir comme un rappel essentiel, individuel et collectif : « faites de la politique » et de préférence autrement.
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© Passant n°47 [octobre 2003 - décembre 2003]
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Il y a un déficit ? Cherchez lexcédent !
Raffarin a le cur sur la main et parle la main sur le cur1. A défaut de faire le bonheur des Français, il veut leur éviter le malheur de léconomie qui est le déficit. Justement, nous souffrons de multiples déficits. La solution est donc simple, et Raffarin qui est un homme simple de la France den haut mais tout près de la France den bas, le répète : chassons le déficit com-me autrefois on chassait le gaspi.
Les retraites, lassurance maladie de la Sécurité sociale, lassurance chômage des intermittents du spectacle, le budget de lEtat, voilà quelques-uns des déficits qui soi-disant nous accablent et qui empêchent de dormir Raffarin, Seillière, Mer et quelques autres. Il ne manque que le déficit du commerce extérieur pour que le tableau soit
complètement noir. Cest lexception : la France exporte plus quelle nimporte de marchandises et donc sa balance commerciale est excédentaire depuis plusieurs années. Cette exception peut aider à comprendre que tout ce qui est raconté sur les déficits est du boniment.
Derrière le déficit, un excédent
Ouvrons les deux yeux : il ny a pas de déficit sans excédent. Lun est la contrepartie obligatoire de lautre. Ainsi, quand un pays a un déficit commercial extérieur, cela signifie que le reste du monde est excédentaire par rapport à lui. Et quand il connaît un excédent comme la France, cela implique quun autre pays ou plusieurs autres enregistrent un déficit par rapport lui. Peut-on en conclure quelque chose quant à la vitalité des différents pays ? Non, car tout dépend de la nature du déficit ou de lexcédent. Le commerce extérieur français est excédentaire depuis longtemps parce que les entreprises françaises investissent peu et importent peu : 8,7 milliards deuros dexcédent commercial en 2002 et 13,2 milliards prévus en 2003. Donc, dans ce cas précis, lexcédent cache une faiblesse chronique, dangereuse pour lavenir. A linverse, une reprise des importations pourrait signifier une reprise de lactivité, quitte à ce que la balance commerciale soit temporairement déficitaire. De plus, vouloir à tout prix en permanence un excédent commercial trahit une conception impériale digne des mercantilistes du XVIIe siècle qui croyaient que lamélioration absolue du sort des uns ne pouvait venir que de la détérioration de celui des autres.
Le budget de lEtat français est en déficit quasi permanent dau moins une bonne quarantaine de milliards deuros par an. La prévision est de 50 milliards pour lannée 2003. Mais, chaque année, le déficit est comblé. Comment ? Depuis quil est interdit à la Banque centrale de créer de la monnaie pour le Trésor public, le déficit du budget de lEtat est comblé par le recours à lemprunt.
Auprès de qui ? Auprès des agents économiques, particuliers ou organismes financiers, qui ont une capacité dépargne excédentaire. On retrouve la même règle que précédemment : le déficit des uns est lexcédent des autres. Cest ici que cela devient cocasse, sinon cynique : Chirac et Raffarin baissent les impôts des riches, donc creusent les déficits publics quils comblent en empruntant largent de ces mêmes riches, trop heureux de payer moins dimpôts et de pouvoir placer largent ainsi épargné en bons du Trésor rapportant intérêts. Au lieu de payer à lEtat des impôts supplémentaires qui éviteraient les déficits, les riches reçoivent de largent de lEtat en récompense de leurs prêts. Et le
rapprochement vaut son pesant dor : chaque année, les intérêts versés par lEtat à ses créanciers équivalent approximativement au déficit. Prenons le problème à lenvers : si demain on décidait de ne plus payer des
intérêts aux créanciers de lEtat, le déficit
disparaîtrait immédiatement, à dépenses publiques dinvestissement et de fonctionnement constantes.
Ce bon Raffarin a annoncé pour la rentrée de lautomne 2003 la mise en chantier de la réforme de la Sécurité sociale. Parce que la branche maladie de celle-ci est en déficit : 30 milliards deuros de déficits seront cumulés à la fin 2004, dont 3,4 pour 2002 et environ 10 pour 2003. Les Français, que lon exhorte de consommer et même de surconsommer pour que la sacro-sainte croissance économique reparte, se sont mis dans la tête de se soigner tant et plus, même quand ils ne sont pas malades, ou pas trop. Peut-être pensaient-ils être décorés de lOrdre national du mérite. Eh bien non : augmenter la consommation de médicaments et de journées dhospitalisation de 5 ou 6% par an est une faute grave, surtout quand la consommation de bagnoles patine à 1 ou 2% de plus par an seulement. Les dépenses de santé se sont élevées à 157,9 milliards deuros en 2002 (environ 10,4% du produit intérieur brut) soit en moyenne 2 579 euros par Français, cest-à-dire 77,5% de plus quen 1990. Si la consommation de soins augmente plus vite que la richesse totale produite, sa part dans le PIB augmente. Que la collectivité décide aujourdhui de consacrer un dixième de sa richesse à la santé (et un peu plus dun dixième aux retraites, un cinquième en 2040, rappelons-nous), cest insupportable par Raffarin, Seillière, Mer et Fillon parce que ces dépenses sont socialisées. Mais si la Sécu est en déficit, cest que les remboursements sont supérieurs aux cotisations sociales. Et qui a bénéficié depuis plus de dix ans dallègements de cotisations sociales ? La bande à Seillière, cest-à-dire les entreprises qui ont ainsi arrondi leurs excédents dexploitation. Au bas mot, une quinzaine de milliards deuros par an. Et si la Sécu rembourse trop, qui fixe les prix des médicaments ? Les multinationales pharmaceutiques dont les profits leurs excédents dexploitation sont à la mesure des déficits des comptes sociaux.
Derrière la dette, une créance
Raffarin nest-il pas un bon bougre dans le fond ? Sil veut diminuer le déficit du budget de lEtat et celui de la Sécurité sociale, cest parce que les déficits cumulés année après année grossissent la dette publique qui atteint en France près de 1 000 milliards deuros. Cest beaucoup et notre bon Raffarin ne veut pas que nous transmettions cette dette à nos descendants. Mais qui dit dette dit créance. Le problème nest donc pas lexistence dune dette intergénérationnelle puisquil y a simultanément une créance du même ordre. Le problème est de savoir qui détient cette créance et qui paiera le service de la dette (intérêts et remboursement). Or si les riches paient moins dimpôts parce que limpôt sur le revenu est rabaissé par Raffarin (5% en 2002, 1% en 2003 et Chirac tient à 3% pour 2004), ce seront les pauvres qui paieront le service de la dette par leurs impôts indirects. Des déficits et une dette ne sont pas dangereux en soi sils servent à investir pour préparer lavenir. En revanche, ils le deviennent si lEtat se désengage et si une part importante du budget est mangée par les intérêts versés aux nantis. La France est dans ce cas : la fiscalité est injuste et Raffarin va aggraver son injustice.
Seillière a obtenu de son gouvernement aux ordres et de son complice Chérèque que lassurance chômage des intermittents du spectacle soit complètement démantelée, sans que les causes profondes de la crise soient visées, à savoir le travail au noir, voire gratuit, imposé aux intermittents pris en charge alors financièrement par lUNEDIC. Au nom de largument suivant : le déficit est énorme (800 millions deuros) si lon compare les allocations chômage attribuées aux travailleurs du spectacle et leurs propres cotisations2. Evidemment ! Cet argument
est aussi stupide que de dire que les remboursements de frais médicaux aux malades sont supérieurs aux cotisations que ceux-ci versent. Cest le principe même de la Sécurité sociale : les biens portants paient pour les malades et tous les travailleurs paient pour les chômeurs. Il faut être aussi décervelé ou idéologue quun Premier ministre et aussi cynique quun Président du MEDEF pour vouloir faire payer la santé aux seuls malades et le chômage aux chômeurs3.
Le miracle des loups :
le déficit collectif est changé
en excédent privé
Mais on y vient tout doucement. La réforme des retraites a été conçue sur ce modèle-là. Détricoter les retraites collectives au nom dun soi-disant déficit des caisses de retraites. Ce déficit est créé de toutes pièces par le tarissement des cotisations sociales (voir plus haut) et par le renflouement des profits excédents dexploitation qui captent tout le surplus de richesse créé tandis que la masse salariale stagne. Quand le déficit atteindra un degré tel quil faudra y remédier, les bons Samaritains du patronat de lassurance accouront pour proposer leurs services. Ils procèderont à un tour de magie : ce qui était du déficit collectif deviendra de lexcédent privé. Et si ça ne marche pas ? Alors, ils sortiront de leur sac la dernière malice : 300 millions deuros publics pour renflouer lentreprise privée Alstom et la nationaliser temporairement, le temps quel-le se refasse une santé, cest-à-dire quelle renoue avec les excédents !
Il faut donc se méfier de ceux qui crient « au loup ! » car ce sont eux les loups. Et les loups de la nature et du monde des fables sont des agneaux à côté des loups du monde de la finance et de leurs acolytes bêlants.
A suivre
Les retraites, lassurance maladie de la Sécurité sociale, lassurance chômage des intermittents du spectacle, le budget de lEtat, voilà quelques-uns des déficits qui soi-disant nous accablent et qui empêchent de dormir Raffarin, Seillière, Mer et quelques autres. Il ne manque que le déficit du commerce extérieur pour que le tableau soit
complètement noir. Cest lexception : la France exporte plus quelle nimporte de marchandises et donc sa balance commerciale est excédentaire depuis plusieurs années. Cette exception peut aider à comprendre que tout ce qui est raconté sur les déficits est du boniment.
Derrière le déficit, un excédent
Ouvrons les deux yeux : il ny a pas de déficit sans excédent. Lun est la contrepartie obligatoire de lautre. Ainsi, quand un pays a un déficit commercial extérieur, cela signifie que le reste du monde est excédentaire par rapport à lui. Et quand il connaît un excédent comme la France, cela implique quun autre pays ou plusieurs autres enregistrent un déficit par rapport lui. Peut-on en conclure quelque chose quant à la vitalité des différents pays ? Non, car tout dépend de la nature du déficit ou de lexcédent. Le commerce extérieur français est excédentaire depuis longtemps parce que les entreprises françaises investissent peu et importent peu : 8,7 milliards deuros dexcédent commercial en 2002 et 13,2 milliards prévus en 2003. Donc, dans ce cas précis, lexcédent cache une faiblesse chronique, dangereuse pour lavenir. A linverse, une reprise des importations pourrait signifier une reprise de lactivité, quitte à ce que la balance commerciale soit temporairement déficitaire. De plus, vouloir à tout prix en permanence un excédent commercial trahit une conception impériale digne des mercantilistes du XVIIe siècle qui croyaient que lamélioration absolue du sort des uns ne pouvait venir que de la détérioration de celui des autres.
Le budget de lEtat français est en déficit quasi permanent dau moins une bonne quarantaine de milliards deuros par an. La prévision est de 50 milliards pour lannée 2003. Mais, chaque année, le déficit est comblé. Comment ? Depuis quil est interdit à la Banque centrale de créer de la monnaie pour le Trésor public, le déficit du budget de lEtat est comblé par le recours à lemprunt.
Auprès de qui ? Auprès des agents économiques, particuliers ou organismes financiers, qui ont une capacité dépargne excédentaire. On retrouve la même règle que précédemment : le déficit des uns est lexcédent des autres. Cest ici que cela devient cocasse, sinon cynique : Chirac et Raffarin baissent les impôts des riches, donc creusent les déficits publics quils comblent en empruntant largent de ces mêmes riches, trop heureux de payer moins dimpôts et de pouvoir placer largent ainsi épargné en bons du Trésor rapportant intérêts. Au lieu de payer à lEtat des impôts supplémentaires qui éviteraient les déficits, les riches reçoivent de largent de lEtat en récompense de leurs prêts. Et le
rapprochement vaut son pesant dor : chaque année, les intérêts versés par lEtat à ses créanciers équivalent approximativement au déficit. Prenons le problème à lenvers : si demain on décidait de ne plus payer des
intérêts aux créanciers de lEtat, le déficit
disparaîtrait immédiatement, à dépenses publiques dinvestissement et de fonctionnement constantes.
Ce bon Raffarin a annoncé pour la rentrée de lautomne 2003 la mise en chantier de la réforme de la Sécurité sociale. Parce que la branche maladie de celle-ci est en déficit : 30 milliards deuros de déficits seront cumulés à la fin 2004, dont 3,4 pour 2002 et environ 10 pour 2003. Les Français, que lon exhorte de consommer et même de surconsommer pour que la sacro-sainte croissance économique reparte, se sont mis dans la tête de se soigner tant et plus, même quand ils ne sont pas malades, ou pas trop. Peut-être pensaient-ils être décorés de lOrdre national du mérite. Eh bien non : augmenter la consommation de médicaments et de journées dhospitalisation de 5 ou 6% par an est une faute grave, surtout quand la consommation de bagnoles patine à 1 ou 2% de plus par an seulement. Les dépenses de santé se sont élevées à 157,9 milliards deuros en 2002 (environ 10,4% du produit intérieur brut) soit en moyenne 2 579 euros par Français, cest-à-dire 77,5% de plus quen 1990. Si la consommation de soins augmente plus vite que la richesse totale produite, sa part dans le PIB augmente. Que la collectivité décide aujourdhui de consacrer un dixième de sa richesse à la santé (et un peu plus dun dixième aux retraites, un cinquième en 2040, rappelons-nous), cest insupportable par Raffarin, Seillière, Mer et Fillon parce que ces dépenses sont socialisées. Mais si la Sécu est en déficit, cest que les remboursements sont supérieurs aux cotisations sociales. Et qui a bénéficié depuis plus de dix ans dallègements de cotisations sociales ? La bande à Seillière, cest-à-dire les entreprises qui ont ainsi arrondi leurs excédents dexploitation. Au bas mot, une quinzaine de milliards deuros par an. Et si la Sécu rembourse trop, qui fixe les prix des médicaments ? Les multinationales pharmaceutiques dont les profits leurs excédents dexploitation sont à la mesure des déficits des comptes sociaux.
Derrière la dette, une créance
Raffarin nest-il pas un bon bougre dans le fond ? Sil veut diminuer le déficit du budget de lEtat et celui de la Sécurité sociale, cest parce que les déficits cumulés année après année grossissent la dette publique qui atteint en France près de 1 000 milliards deuros. Cest beaucoup et notre bon Raffarin ne veut pas que nous transmettions cette dette à nos descendants. Mais qui dit dette dit créance. Le problème nest donc pas lexistence dune dette intergénérationnelle puisquil y a simultanément une créance du même ordre. Le problème est de savoir qui détient cette créance et qui paiera le service de la dette (intérêts et remboursement). Or si les riches paient moins dimpôts parce que limpôt sur le revenu est rabaissé par Raffarin (5% en 2002, 1% en 2003 et Chirac tient à 3% pour 2004), ce seront les pauvres qui paieront le service de la dette par leurs impôts indirects. Des déficits et une dette ne sont pas dangereux en soi sils servent à investir pour préparer lavenir. En revanche, ils le deviennent si lEtat se désengage et si une part importante du budget est mangée par les intérêts versés aux nantis. La France est dans ce cas : la fiscalité est injuste et Raffarin va aggraver son injustice.
Seillière a obtenu de son gouvernement aux ordres et de son complice Chérèque que lassurance chômage des intermittents du spectacle soit complètement démantelée, sans que les causes profondes de la crise soient visées, à savoir le travail au noir, voire gratuit, imposé aux intermittents pris en charge alors financièrement par lUNEDIC. Au nom de largument suivant : le déficit est énorme (800 millions deuros) si lon compare les allocations chômage attribuées aux travailleurs du spectacle et leurs propres cotisations2. Evidemment ! Cet argument
est aussi stupide que de dire que les remboursements de frais médicaux aux malades sont supérieurs aux cotisations que ceux-ci versent. Cest le principe même de la Sécurité sociale : les biens portants paient pour les malades et tous les travailleurs paient pour les chômeurs. Il faut être aussi décervelé ou idéologue quun Premier ministre et aussi cynique quun Président du MEDEF pour vouloir faire payer la santé aux seuls malades et le chômage aux chômeurs3.
Le miracle des loups :
le déficit collectif est changé
en excédent privé
Mais on y vient tout doucement. La réforme des retraites a été conçue sur ce modèle-là. Détricoter les retraites collectives au nom dun soi-disant déficit des caisses de retraites. Ce déficit est créé de toutes pièces par le tarissement des cotisations sociales (voir plus haut) et par le renflouement des profits excédents dexploitation qui captent tout le surplus de richesse créé tandis que la masse salariale stagne. Quand le déficit atteindra un degré tel quil faudra y remédier, les bons Samaritains du patronat de lassurance accouront pour proposer leurs services. Ils procèderont à un tour de magie : ce qui était du déficit collectif deviendra de lexcédent privé. Et si ça ne marche pas ? Alors, ils sortiront de leur sac la dernière malice : 300 millions deuros publics pour renflouer lentreprise privée Alstom et la nationaliser temporairement, le temps quel-le se refasse une santé, cest-à-dire quelle renoue avec les excédents !
Il faut donc se méfier de ceux qui crient « au loup ! » car ce sont eux les loups. Et les loups de la nature et du monde des fables sont des agneaux à côté des loups du monde de la finance et de leurs acolytes bêlants.
A suivre
(1) La chronique « La bourse ou la vie » ne rapporte que des choses vraies. Ecoutons Raffarin : « La France des festivals a été, cet été, blessée au cur. La déception des artistes, du public et de ceux qui vivent de lactivité économique générée par ces festivals, je la partage, profondément. La culture est faite pour rassembler, pour tendre la main à lautre, non pour diviser, non pour voir les uns et les autres se déchirer, mais pour choisir la création plutôt que la décréation, dont parlait Jean-Marie Domenach. » J.-P. Raffarin, « Un nouveau souffle pour le spectacle vivant », Le Monde, 6 août 2003, souligné par moi.
(2) « Depuis des années, le régime des intermittents est au bord du gouffre » annone Raffarin dans le même article, op. cit.
(3) Le baron du MEDEF a encore obtenu du gouvernement la publication au Journal Officiel du 27 juillet 2003 dun décret diminuant les indemnités de licenciement des salariés des entreprises en faillite : le plafond jusquici fixé à 126 464 euros tombe à 58 368 euros et à 48 640 euros pour les salariés embauchés depuis moins de deux ans.
(2) « Depuis des années, le régime des intermittents est au bord du gouffre » annone Raffarin dans le même article, op. cit.
(3) Le baron du MEDEF a encore obtenu du gouvernement la publication au Journal Officiel du 27 juillet 2003 dun décret diminuant les indemnités de licenciement des salariés des entreprises en faillite : le plafond jusquici fixé à 126 464 euros tombe à 58 368 euros et à 48 640 euros pour les salariés embauchés depuis moins de deux ans.