Sortie du DVD de Notre Monde
Notre Monde Notre Monde (2013, 119') un film de Thomas LacosteRassemblant plus de 35 intervenants, philosophes, sociologues, économistes, magistrats, médecins, universitaires et écrivains, Notre Monde propose un espace dexpression pour travailler, comme nous y enjoint JeanLuc Nancy à « une pensée commune ». Plus encore quun libre espace de parole, Notre Monde sappuie sur un ensemble foisonnant de propositions concrètes pour agir comme un rappel essentiel, individuel et collectif : « faites de la politique » et de préférence autrement.
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© Passant n°44 [avril 2003 - mai 2003]
© Passant n°44 [avril 2003 - mai 2003]
par Maurice Pialat
Imprimer l'articleLamour existe
Nous publions ici le texte qui accompagne les images, les sons et la musique du film Lamour existe. Ces lignes écrites par Maurice Pialat ont une beauté littéraire presque autonome. Mais « presque » seulement. Car cest aussi dans les plis, les froissements, les collisions des images quadvient la définitive beauté des films de Pialat. Cest pourquoi le Passant invite les lecteurs de ce texte à découvrir également Lamour existe dans une vraie salle de cinéma, à lUtopia Saint Siméon à Bordeaux le 12 mai prochain1.
Longtemps jai habité la banlieue. Mon premier souvenir est un souvenir de banlieue. Aux confins de ma mémoire, un train de banlieue passe, comme dans un film. La mémoire et les films se remplissent dobjets quon ne pourra plus jamais appréhender.
Longuement jai habité ce quartier de Courbevoie. Les bombes démolirent les vieilles maisons, mais léglise épargnée fut ainsi dégagée. Je troque une victime contre ces pierres consacrées ; cétait un camarade décole ; nous chantions dans la classe proche : « Mourir pour la patrie », « Un jour de gloire vaut cent ans de vie ».
Les cartes de géographie Vidal de Lablache éveillaient le désir des voyages lointains, mais entretenaient surtout leur illusion au sein même de nos paysages pauvres.
Un regard encore pur peut lire sans amertume ici où le mâchefer la poussière et la rouille sont comme un affleurement des couches géologiques profondes.
Palais, Palace, Eden, Magic, Lux, Kursaal La plus belle nuit de la semaine naissait le jeudi après-midi. Entassés au premier rang, les meilleures places, les garçons et les filles acquittent pour quelques sous un règne de deux heures.
Parce que les donjons des Grands Moulins de Pantin sont un « Burg » dessiné par Hugo, le verre commun entassé au bord du canal de lOurcq scintille mieux que les pierreries.
A quinze ans, ce nest rien de dépasser à vélo un trotteur à lentraînement. Le vent dhiver coupait le polygone du Bois de Vincennes ; moins sévère que le vent de lhiver à venir qui verrait les Panzers répéter sur le terrain.
Promenades, premiers flirts au bord de la Marne, ombres sombres et bals muets, pas de danse pour les filles, les guinguettes fermeraient leurs volets. Les baignades de la Marne, Eldorado dhier, vieillies, muettes et rares dorment devant la boue.
Soudain les rues sont lentes et silencieuses. Où seront les guinguettes, les fritures de Suresnes ? Paris ne saccordera plus aux airs daccordéon.
La banlieue entière sest figée dans le décor préféré du film français. A Montreuil, le studio de Méliès est démoli. Ainsi merveilles et plaisirs sen vont, sans bruit
« La banlieue triste qui sennuie, défile grise sous la pluie » chantait Piaf. La banlieue triste qui sennuie, défile grise sous la pluie. Lennui est le principal agent dérosion des paysages pauvres.
Les châteaux de lenfance séloignent, des adultes reviennent dans la cour de leur école, comme à la récréation, puis des trains les emportent.
La banlieue grandit pour se morceler en petits terrains. La grande banlieue est la terre élue du Ptit pavillon. Cest la folie des ptitesses. Ma ptite maison, mon ptit jardin, mon ptit boulot, une bonne ptite vie bien tranquille.
Vie passée à attendre la paye. Vie pesée en heures de travail. Vie riche en heures supplémentaires. Vie pensée en termes dassistance, de sécurité, de retraite, dassurance. Vivants qui achètent tout au prix de détail et qui se vendent, eux, au prix de gros.
On vit dans la cuisine, cest la plus petite pièce. En dehors des festivités, la salle à manger nouvre ses portes quaux heures du ménage. Cest la plus grande pièce : on y garde précieusement les choses précieuses.
Vies dont le futur a déjà un passé et le présent un éternel goût dattente.
Le pavillon de banlieue peut être une expression mineure du manque dhospitalité et de générosité du Français. Menacé il disparaîtra.
Pour être sourde la lutte nen est pas pour autant silencieuse. Les téméraires construisent jusquaux avants-postes.
Lagglomération parisienne est la plus pauvre du mon-de en espaces verts. Cependant la destruction systémati-que des parcs an-ciens nest pas achevée. Massacre au gré des spéculations qui sert la mode de la ré-sidence de faux luxe, cautionnée par des arbres centenaires.
Voici venu le temps des casernes civiles. Univers concentrationnaire payable à tempérament. Urbanisme pensé en termes de voirie. Matériaux pauvres dégradés avant la fin des travaux.
Le paysage étant généralement ingrat. On va jusquà supprimer les fenêtres puisquil ny a rien à voir.
Les entrepreneurs entretiennent la nostalgie des travaux effectués pour le compte de lorganisation Todt.
Parachèvement de la ségrégation des classes. Introduc-tion de la ségrégation des âges : parents de même âge ayant le même nombre denfants du même âge. On ne choisit pas, on est choisi.
Enfants sages comme des images que les éducateurs désirent. Jeux troubles dans les caves démesurées. Contraintes des jeux préfabriqués ou évasion ? Quels seront leurs souvenirs ?
Le bonheur sera décidé dans les bureaux détudes. La ceinture rouge sera peinte en rose. Qui répète aujourdhui du peuple français quil est indiscipliné. Toute une classe conditionnée de copropriétaires est prête à la relève. Classe qui fait les bonnes élections. Culture en toc dans construction en toc. De plus en plus la publicité prévaut contre la réalité.
Ils existent à trois kilomètres des Champs-Élysées. Constructions légères de planches et de cartons goudronnés qui senflamment très facilement. Des ustensiles à pétrole servent à la cuisine et à léclairage.
Nombre de microbes respirés dans un mètre cube dair par une vendeuse de grands magasins : 4 millions
Nombre de frappes tapées dans une année par une dactylo : 15 millions
Déficit en terrain de jeux, en terrain de sport :75%
Déficit en jardin denfant : 99%
Nombre de lycées dans les communes de la Seine : 9. Dans Paris : 29
Fils douvriers à lUniversité : 3%. A lUniversité de Paris : 1,5%
Fils douvriers à lécole de médecine : 0,9%.
A la Faculté de lettres : 0,2%
Théâtre en-dehors de Paris : 0. Salle de concert : 0
La moitié de lannée, les heures de liberté sont dans la nuit. Mais tous les matins, cest la hantise du retard.
Départ à la nuit noire. Course jusquà la station. Trajet aveugle et chaotique au sein dune foule serrée et moite. Plongée dans le métro tiède. Interminable couloir de correspondance. Portillon automatique. Entassement dans les wagons surchargés. Second trajet en autobus. Le travail est une délivrance. Le soir, on remet ça : deux heures, trois heures, quatre heures de trajet chaque jour.
Cette eau grise ne remue que les matins et les soirs. Le gros de la troupe au front du travail, larrière tient. Le pays à ses heures de marée basse.
Lautobus, millionnaire en kilomètres, et le travailleur, millionnaire en geste de travail, se sont séparés une dernière fois, un soir, si discrètement quils ny ont pas pris garde.
Dun côté les vieux autobus à plate-forme nont pas le droit à la retraite, ladministration les revend, ils doivent recommencer une carrière.
De lautre, les vieux travailleurs. Vieillesse qui doit, dans lesprit de chaque salarié, indubitablement survenir. Vieillesse comme récompense, comme marché que chacun considère avoir passé. Ils ont payé pour ça. Payé pour être vieux. Le seul âge où lon vous fout la paix. Mais quelle paix ? Le repos à neuf mille francs par mois. Lisolement dans les vieux quartiers. Lasile. Ils attendent lheure lointaine qui revient du pays de leur enfance, lheure où les bêtes rentrent. Collines gagnées par lombre. Aboiement des chiens. Odeur du bétail. Une voix connue très lointaine Non. Ils pourraient tendre la main et palper la page du livre, le livre de leur première lecture.
Les squares nont pas remplacé les paysages de LIle de France qui venaient, hier encore, jusquà Paris, à la rencontre des peintres.
Le voyageur pressé ignore les banlieues. Ces rues plus offertes aux barricades quaux défilés gardent au plus secret des beautés impénétrables. Seul celui qui eût pu les dire se tait. Personne ne lui a appris à les lire. Enfant doué que ladolescence trouve cloué et morne, définitivement. Il na pas fait bon de rester là, emprisonné, après y être né. Quelques kilomètres de trop à lécart.
Des années et des années dhôtels, de « garnis ». Des entassements à dix dans la même chambre. Des coups donnés, des coups reçus. Des oreilles fermées aux cris. Et la fin du travail à lheure où ferment les musées. Aucune promotion, aucun plan, aucune dépense ne permettra la cautérisation. Il ne doit rien rester pour perpétrer la misère. La leçon des ténèbres nest jamais inscrite au flanc des monuments.
La main de la gloire qui ordonne et dirige, elle aussi peut implorer. Un simple changement dangle y suffit.
Longtemps jai habité la banlieue. Mon premier souvenir est un souvenir de banlieue. Aux confins de ma mémoire, un train de banlieue passe, comme dans un film. La mémoire et les films se remplissent dobjets quon ne pourra plus jamais appréhender.
Longuement jai habité ce quartier de Courbevoie. Les bombes démolirent les vieilles maisons, mais léglise épargnée fut ainsi dégagée. Je troque une victime contre ces pierres consacrées ; cétait un camarade décole ; nous chantions dans la classe proche : « Mourir pour la patrie », « Un jour de gloire vaut cent ans de vie ».
Les cartes de géographie Vidal de Lablache éveillaient le désir des voyages lointains, mais entretenaient surtout leur illusion au sein même de nos paysages pauvres.
Un regard encore pur peut lire sans amertume ici où le mâchefer la poussière et la rouille sont comme un affleurement des couches géologiques profondes.
Palais, Palace, Eden, Magic, Lux, Kursaal La plus belle nuit de la semaine naissait le jeudi après-midi. Entassés au premier rang, les meilleures places, les garçons et les filles acquittent pour quelques sous un règne de deux heures.
Parce que les donjons des Grands Moulins de Pantin sont un « Burg » dessiné par Hugo, le verre commun entassé au bord du canal de lOurcq scintille mieux que les pierreries.
A quinze ans, ce nest rien de dépasser à vélo un trotteur à lentraînement. Le vent dhiver coupait le polygone du Bois de Vincennes ; moins sévère que le vent de lhiver à venir qui verrait les Panzers répéter sur le terrain.
Promenades, premiers flirts au bord de la Marne, ombres sombres et bals muets, pas de danse pour les filles, les guinguettes fermeraient leurs volets. Les baignades de la Marne, Eldorado dhier, vieillies, muettes et rares dorment devant la boue.
Soudain les rues sont lentes et silencieuses. Où seront les guinguettes, les fritures de Suresnes ? Paris ne saccordera plus aux airs daccordéon.
La banlieue entière sest figée dans le décor préféré du film français. A Montreuil, le studio de Méliès est démoli. Ainsi merveilles et plaisirs sen vont, sans bruit
« La banlieue triste qui sennuie, défile grise sous la pluie » chantait Piaf. La banlieue triste qui sennuie, défile grise sous la pluie. Lennui est le principal agent dérosion des paysages pauvres.
Les châteaux de lenfance séloignent, des adultes reviennent dans la cour de leur école, comme à la récréation, puis des trains les emportent.
La banlieue grandit pour se morceler en petits terrains. La grande banlieue est la terre élue du Ptit pavillon. Cest la folie des ptitesses. Ma ptite maison, mon ptit jardin, mon ptit boulot, une bonne ptite vie bien tranquille.
Vie passée à attendre la paye. Vie pesée en heures de travail. Vie riche en heures supplémentaires. Vie pensée en termes dassistance, de sécurité, de retraite, dassurance. Vivants qui achètent tout au prix de détail et qui se vendent, eux, au prix de gros.
On vit dans la cuisine, cest la plus petite pièce. En dehors des festivités, la salle à manger nouvre ses portes quaux heures du ménage. Cest la plus grande pièce : on y garde précieusement les choses précieuses.
Vies dont le futur a déjà un passé et le présent un éternel goût dattente.
Le pavillon de banlieue peut être une expression mineure du manque dhospitalité et de générosité du Français. Menacé il disparaîtra.
Pour être sourde la lutte nen est pas pour autant silencieuse. Les téméraires construisent jusquaux avants-postes.
Lagglomération parisienne est la plus pauvre du mon-de en espaces verts. Cependant la destruction systémati-que des parcs an-ciens nest pas achevée. Massacre au gré des spéculations qui sert la mode de la ré-sidence de faux luxe, cautionnée par des arbres centenaires.
Voici venu le temps des casernes civiles. Univers concentrationnaire payable à tempérament. Urbanisme pensé en termes de voirie. Matériaux pauvres dégradés avant la fin des travaux.
Le paysage étant généralement ingrat. On va jusquà supprimer les fenêtres puisquil ny a rien à voir.
Les entrepreneurs entretiennent la nostalgie des travaux effectués pour le compte de lorganisation Todt.
Parachèvement de la ségrégation des classes. Introduc-tion de la ségrégation des âges : parents de même âge ayant le même nombre denfants du même âge. On ne choisit pas, on est choisi.
Enfants sages comme des images que les éducateurs désirent. Jeux troubles dans les caves démesurées. Contraintes des jeux préfabriqués ou évasion ? Quels seront leurs souvenirs ?
Le bonheur sera décidé dans les bureaux détudes. La ceinture rouge sera peinte en rose. Qui répète aujourdhui du peuple français quil est indiscipliné. Toute une classe conditionnée de copropriétaires est prête à la relève. Classe qui fait les bonnes élections. Culture en toc dans construction en toc. De plus en plus la publicité prévaut contre la réalité.
Ils existent à trois kilomètres des Champs-Élysées. Constructions légères de planches et de cartons goudronnés qui senflamment très facilement. Des ustensiles à pétrole servent à la cuisine et à léclairage.
Nombre de microbes respirés dans un mètre cube dair par une vendeuse de grands magasins : 4 millions
Nombre de frappes tapées dans une année par une dactylo : 15 millions
Déficit en terrain de jeux, en terrain de sport :75%
Déficit en jardin denfant : 99%
Nombre de lycées dans les communes de la Seine : 9. Dans Paris : 29
Fils douvriers à lUniversité : 3%. A lUniversité de Paris : 1,5%
Fils douvriers à lécole de médecine : 0,9%.
A la Faculté de lettres : 0,2%
Théâtre en-dehors de Paris : 0. Salle de concert : 0
La moitié de lannée, les heures de liberté sont dans la nuit. Mais tous les matins, cest la hantise du retard.
Départ à la nuit noire. Course jusquà la station. Trajet aveugle et chaotique au sein dune foule serrée et moite. Plongée dans le métro tiède. Interminable couloir de correspondance. Portillon automatique. Entassement dans les wagons surchargés. Second trajet en autobus. Le travail est une délivrance. Le soir, on remet ça : deux heures, trois heures, quatre heures de trajet chaque jour.
Cette eau grise ne remue que les matins et les soirs. Le gros de la troupe au front du travail, larrière tient. Le pays à ses heures de marée basse.
Lautobus, millionnaire en kilomètres, et le travailleur, millionnaire en geste de travail, se sont séparés une dernière fois, un soir, si discrètement quils ny ont pas pris garde.
Dun côté les vieux autobus à plate-forme nont pas le droit à la retraite, ladministration les revend, ils doivent recommencer une carrière.
De lautre, les vieux travailleurs. Vieillesse qui doit, dans lesprit de chaque salarié, indubitablement survenir. Vieillesse comme récompense, comme marché que chacun considère avoir passé. Ils ont payé pour ça. Payé pour être vieux. Le seul âge où lon vous fout la paix. Mais quelle paix ? Le repos à neuf mille francs par mois. Lisolement dans les vieux quartiers. Lasile. Ils attendent lheure lointaine qui revient du pays de leur enfance, lheure où les bêtes rentrent. Collines gagnées par lombre. Aboiement des chiens. Odeur du bétail. Une voix connue très lointaine Non. Ils pourraient tendre la main et palper la page du livre, le livre de leur première lecture.
Les squares nont pas remplacé les paysages de LIle de France qui venaient, hier encore, jusquà Paris, à la rencontre des peintres.
Le voyageur pressé ignore les banlieues. Ces rues plus offertes aux barricades quaux défilés gardent au plus secret des beautés impénétrables. Seul celui qui eût pu les dire se tait. Personne ne lui a appris à les lire. Enfant doué que ladolescence trouve cloué et morne, définitivement. Il na pas fait bon de rester là, emprisonné, après y être né. Quelques kilomètres de trop à lécart.
Des années et des années dhôtels, de « garnis ». Des entassements à dix dans la même chambre. Des coups donnés, des coups reçus. Des oreilles fermées aux cris. Et la fin du travail à lheure où ferment les musées. Aucune promotion, aucun plan, aucune dépense ne permettra la cautérisation. Il ne doit rien rester pour perpétrer la misère. La leçon des ténèbres nest jamais inscrite au flanc des monuments.
La main de la gloire qui ordonne et dirige, elle aussi peut implorer. Un simple changement dangle y suffit.
Cinéaste
(1) Le Passant Ordinaire organise, le lundi 12 mai 2003, une soirée de présentation de ce numéro Banlieue du monde, en présence des sociologues Patrick Baudry et Frédéric Neyrat, tous deux membres de la rédaction. Deux projections seront proposées : celle du somptueux et méconnu premier court-métrage de Maurice Pialat Lamour existe (1961), suivie du remarquable long-métrage de Jean-Claude Brisseau De bruit et de fureur (1987). Cette soirée se déroulera au cinéma Utopia Saint Siméon, place Camille Jullian, à Bordeaux et débutera à 20 heures. Réservations conseillées au .
(1) Le Passant Ordinaire organise, le lundi 12 mai 2003, une soirée de présentation de ce numéro Banlieue du monde, en présence des sociologues Patrick Baudry et Frédéric Neyrat, tous deux membres de la rédaction. Deux projections seront proposées : celle du somptueux et méconnu premier court-métrage de Maurice Pialat Lamour existe (1961), suivie du remarquable long-métrage de Jean-Claude Brisseau De bruit et de fureur (1987). Cette soirée se déroulera au cinéma Utopia Saint Siméon, place Camille Jullian, à Bordeaux et débutera à 20 heures. Réservations conseillées au .