Sortie du DVD de Notre Monde
Notre Monde Notre Monde (2013, 119') un film de Thomas LacosteRassemblant plus de 35 intervenants, philosophes, sociologues, économistes, magistrats, médecins, universitaires et écrivains, Notre Monde propose un espace dexpression pour travailler, comme nous y enjoint JeanLuc Nancy à « une pensée commune ». Plus encore quun libre espace de parole, Notre Monde sappuie sur un ensemble foisonnant de propositions concrètes pour agir comme un rappel essentiel, individuel et collectif : « faites de la politique » et de préférence autrement.
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© Passant n°43 [février 2003 - mars 2003]
© Passant n°43 [février 2003 - mars 2003]
par Christine Vivier
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Flou lil souvre sur la Tamise
Pupilles palpitantes, je repeins le paysage parisien aux pinceaux provinciaux de mon accent.
Un battement dorteil sur les boulevards de Rome
Les doigts perchés aux balustrades de Pise.
Ma langue traînante improvise une valse, roulante tournante dans le tourment ibérique
Un détour sur la lèvre frémissante, une bise sibérique
Des murs haletants de trop dexhibitions.
En équilibre sur le fil invisible géographique organique de mes sens dautres orientations
Je voyage entre des limites chancelantes.
Mon corps couvre lexacte béatitude quouvre le traçage truqué de nos séparations rassurantes. Nationalement.
Jintroduis dans la brèche un Inter et hurle au continent.
Seule la douane océanique me semble tolérable.
Comme contrôle un clin dil je vous ai reconnu frère conquérant inconnu.
Buvez mes paysages, mangez mes monuments goulûment.
Pour patte blanche main noire. Longle étonné : quelle jungle ?
Du fouillis je renifle le vide ; sous la couche une identité, pelliculaire.
Je vous gomme étranger, me décolle indigène
Et mâche des frontières, saveur européenne,
Dans la bouche larrière goût de leurs cloisonnements.
Pupilles palpitantes, je repeins le paysage parisien aux pinceaux provinciaux de mon accent.
Un battement dorteil sur les boulevards de Rome
Les doigts perchés aux balustrades de Pise.
Ma langue traînante improvise une valse, roulante tournante dans le tourment ibérique
Un détour sur la lèvre frémissante, une bise sibérique
Des murs haletants de trop dexhibitions.
En équilibre sur le fil invisible géographique organique de mes sens dautres orientations
Je voyage entre des limites chancelantes.
Mon corps couvre lexacte béatitude quouvre le traçage truqué de nos séparations rassurantes. Nationalement.
Jintroduis dans la brèche un Inter et hurle au continent.
Seule la douane océanique me semble tolérable.
Comme contrôle un clin dil je vous ai reconnu frère conquérant inconnu.
Buvez mes paysages, mangez mes monuments goulûment.
Pour patte blanche main noire. Longle étonné : quelle jungle ?
Du fouillis je renifle le vide ; sous la couche une identité, pelliculaire.
Je vous gomme étranger, me décolle indigène
Et mâche des frontières, saveur européenne,
Dans la bouche larrière goût de leurs cloisonnements.
Christine Vivier