Sortie du DVD de Notre Monde
Notre Monde Notre Monde (2013, 119') un film de Thomas LacosteRassemblant plus de 35 intervenants, philosophes, sociologues, économistes, magistrats, médecins, universitaires et écrivains, Notre Monde propose un espace dexpression pour travailler, comme nous y enjoint JeanLuc Nancy à « une pensée commune ». Plus encore quun libre espace de parole, Notre Monde sappuie sur un ensemble foisonnant de propositions concrètes pour agir comme un rappel essentiel, individuel et collectif : « faites de la politique » et de préférence autrement.
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© Passant n°38 [janvier 2002 - février 2002]
© Passant n°38 [janvier 2002 - février 2002]
par Ken Loach
Imprimer l'articleHistoires du bord de la voie
Le 2 janvier sort sur les écrans français The Navigators, dernier film de Ken Loach où il met en scène le destin de quatre cheminots britanniques confrontés à la privatisation de leur outil de travail. Petit historique :
En 1979, Margaret Thatcher arrive au pouvoir en Grande-Bretagne avec la ferme intention de
transformer son pays en véritable laboratoire du libéralisme radical. Sa première cible est tout naturellement le secteur public, de préférence là où se trouvent les syndicats les plus puissants.
La dame de fer se tourne alors vers les chemins de fer avec lidée de délester lEtat de la charge représentée par lun des plus grands symboles de la révolution industrielle. Le coup de grâce est porté en 1993 lors de la prise de fonction du
gouvernement Major, finançant ainsi sa politique de réduction fiscale. British Rail (équivalent de la SNCF) devient un puzzle de plus de 90 pièces,
chacune mise en concurrence avec les autres. Railtrack se voit offrir la plus grosse part du gâteau, la gestion et lentretien de plus de 37 000 km de voies.
Quelques années plus tard, le réseau ferroviaire est à lagonie. Seules les subventions de lEtat
permettent de le maintenir sur les rails. En février 1998, Railtrack lance son plan de restructuration et annonce des économies sur la réparation et lentretien du réseau. Laction grimpe, le nombre daccidents aussi (une cinquantaine de morts et plus de 300 blessés). Dans une société où les inégalités saccroissent, le réseau britannique est devenu le plus archaïque, le plus dangereux et le moins fiable dEurope. Aujourdhui, ici ou là commencent à se faire entendre des voix demandant la renationalisation.
The Navigators retrace, avec humanité, la vie oubliée de ces quelque 30 000 cheminots qui
travaillaient sur les voies. Rencontre avec le
« vétéran » de la télévision et du cinéma anglais qui reste farouchement campé sur son terrain, celui dun cinéma de résistance.
Le Passant : The Navigators a aussi un sous-titre, « Stories from the track side »1. Il est construit autour dune série dhistoires individuelles qui sentrechoquent lors des conflits générés par la privatisation du système de chemin de fer britannique. Le scénariste, Rob Dawber, signe là son premier film. Comment vous êtes vous connus et comment est né The Navigators ?
Ken Loach : Je le connaissais de nom car il écrivait à lépoque dans un journal de gauche que je lisais. Puis jai reçu cette lettre où il mexpliquait quil avait travaillé comme cheminot pendant 18 ans et quil avait été licencié pour raisons économiques lors de la privatisation des chemins de fer. Et il trouvait que toute cette histoire, toute la façon dont ça sétait déroulé, était très révélatrice, très spectaculaire et très importante, et il demandait si nous pouvions discuter de la possibilité de faire un film. Nous nous sommes donc rencontrés. Javais un ou deux autres projets à lépoque, si bien que jai essayé de le décourager. Mais il sest montré très opiniâtre. Il écrivait un scénario pour la première fois, ce qui dénaturait quelque peu la matière sur laquelle il se basait. Si bien que jai dit, écoutez, écrivez donc cela sous forme de nouvelles, danecdotes, nous pourrons nous baser dessus pour rédiger le scénario. Ce quil a fait : il a écrit de petites nouvelles. Après quoi nous sommes tombés daccord sur les personnages, nous avons mis cela en forme et il sest mis à lécriture.
Même si au bout dun moment, on na plus trop envie de rire, votre film est pétri dhumour. Les ouvriers du rail se charrient entre eux, ou se moquent dun chef déquipe qui se met à tenir un discours dentreprise complètement langue de bois...
Lhumour est implicite dans une situation telle que celle-là. Au départ, cest un groupe de types qui travaillent, qui passent leur temps ensemble, et parfois les choses sérieuses deviennent drôles...
Ils rient même de la mort...
Les gens sont ainsi... On ne pouvait pas raconter cette histoire sans cet aspect des choses. La mort et le rire sont comme les deux faces dune même pièce.
Le lieu de travail est lendroit où la majeure partie des gens passe la majeure partie de son temps. Comment se fait-il quà part vous et quelques autres, le cinéma ne lutilise pas comme cadre ?
Je ne sais pas... Jai toujours trouvé cela passionnant.
Est-il difficile de trouver des producteurs prêts à investir dans ce genre de film ?
Nous avons eu beaucoup de chance, en fait. Nous avons réussi à trouver un schéma de coproduction. À condition que le film demeure dans le cadre dun certain budget, et que ce ne soit pas un désastre public absolu... Mais cest étrange, parce que cest une telle source de drame, de conflit...
Comment le film a-t-il été reçu en Grande-Bretagne surtout en plein débat sur les méfaits de cette privatisation ?
Laccueil a été assez bon, ma foi. Et nous avons obtenu beaucoup de bonnes critiques. Les Britanniques ont tendance à prendre le cinéma moins au sérieux que les Français. Il est dailleurs pratiquement impossible de voir un film français en Grande-Bretagne.
Ce sont donc les superproductions américaines qui marchent ?
Oui, car contrairement à vous, nous navons pas une identité séparée de celle des États-Unis. Nous ne sommes en général quune ramification de lindustrie américaine. Lun des personnages du film, lorsque les chemins de fer sont privatisés, comprend que sil veut faire du travail temporaire, il doit apprendre à entrer dans le moule, à ne pas insister sur la sécurité des conditions de travail, à ne pas contester lautorité. Il doit apprendre à se couler dans un système qui na pas été construit pour lhomme, qui a été conçu pour le profit pur et simple. Et cette nouvelle règle ne semble pas du tout convenir au monde des transports publics.
Elle ne convient pas non plus au monde en général. Cest ce quen langage politicien on appelle « la flexibilité de lemploi », nous avons la même expression en anglais, flexibility. Or la flexibilité, cest exclusivement destiné à faire des bénéfices. Pour les travailleurs du rail, ça signifie que plus personne naura de savoir spécifique. Chacun doit pouvoir faire le travail des autres, et dans le même temps chacun sera moins payé, car lun risque dêtre renvoyé... Cest une façon de réduire les coûts de masse salariale, et daffaiblir le mouvement syndical.
Mais est-ce finalement si efficace ? Même du point de vue financier ? Il y a tout de même une scène très absurde et très drôle où les ouvriers vont devoir détruire une partie de leurs outils.
Cest Rob qui la écrite et décrite , car elle a vraiment eu lieu dans la réalité. Et nous nous sommes dit : « ma foi, cest vraiment une image très forte ». Le « new management » emploie des consultants qui disent : tout notre équipement doit être standardisé de telle façon, on doit se débarrasser de tel équipement, qui fonctionne parfaitement bien, mais qui nest pas du standard ; mais on ne veut pas le revendre, parce quon ne veut pas que les concurrents lutilisent. Ça semble faire sens, mais cest une logique stupide.
Des règles strictes, donc, et des institutions autoritaires : il faut se couler dans le moule, détruire un outil de travail, dont les personnages de votre film manquent ensuite en tant que travailleurs temporaires.
Oui, car les gens qui possèdent la société privée possèdent les voies et signent des contrats de sous-traitance avec une société de BTP, laquelle signe à son tour un contrat de sous-traitance à des sociétés plus petites qui emploieront nimporte qui pour faire le travail. Il ny a aucun moyen de vérifier. Et ces gens travailleront souvent le week-end, pour arrondir leurs fins de mois. Comme un homme que jai rencontré la semaine dernière, un mineur des mines de charbon. Il se débrouillait pour faire les « trois-huit » en travaillant aussi sur les voies.
Ny a-t-il pas désormais de salaire minimum en Grande Bretagne ?
Si, mais il est très bas. Bien sûr, ils peuvent souvent gagner pas mal dargent, mais ils le font au noir... afin que personne ne soit au courant et pour ne pas le déclarer aux impôts. Léconomie parallèle fleurit dans tout le pays. Et il ny a pas de code du travail, la sécurité des conditions de travail nest pas assurée. Cest la pagaille partout.
Doù des problèmes généraux de sécurité ? Sécurité du travail, sécurité de lemploi, sécurité dune vie de famille, mais aussi sécurité pour les passagers des chemins de fer. Le film a-t-il suscité une réaction politique au sens large en Grande-Bretagne ?
Le débat faisait déjà rage autour de la notion de sécurité des passagers. Il a suscité des débats très intéressants, parfois y compris avec des cheminots ou des travailleurs du rail. Mais ceux-ci, quand ils ont encore du travail, ont dans leur contrat une clause de confidentialité. Et si on apprend quils ont parlé de ce qui se passe sur les voies, ils peuvent se faire renvoyer.
Cest le genre de clause quon imagine pour un cadre... Est-ce légal en Grande-Bretagne ?
Jimagine que oui. Et les sociétés qui font cela sont de grosses sociétés. Lautre aspect du problème, est quils veulent détruire toute la culture du rail, ce quils ont fait en licenciant tout lencadrement, pour la remplacer, très souvent, par... des ouvriers du bâtiment. Car ce sont des sociétés de BTP qui obtiennent les contrats. Si bien quils nont pas cet esprit, cette culture très ancienne. Et qui sera aussi très difficile à reconstruire.
Ken Loach
Propos recueillis et traduit par Nathalie Mège
En 1979, Margaret Thatcher arrive au pouvoir en Grande-Bretagne avec la ferme intention de
transformer son pays en véritable laboratoire du libéralisme radical. Sa première cible est tout naturellement le secteur public, de préférence là où se trouvent les syndicats les plus puissants.
La dame de fer se tourne alors vers les chemins de fer avec lidée de délester lEtat de la charge représentée par lun des plus grands symboles de la révolution industrielle. Le coup de grâce est porté en 1993 lors de la prise de fonction du
gouvernement Major, finançant ainsi sa politique de réduction fiscale. British Rail (équivalent de la SNCF) devient un puzzle de plus de 90 pièces,
chacune mise en concurrence avec les autres. Railtrack se voit offrir la plus grosse part du gâteau, la gestion et lentretien de plus de 37 000 km de voies.
Quelques années plus tard, le réseau ferroviaire est à lagonie. Seules les subventions de lEtat
permettent de le maintenir sur les rails. En février 1998, Railtrack lance son plan de restructuration et annonce des économies sur la réparation et lentretien du réseau. Laction grimpe, le nombre daccidents aussi (une cinquantaine de morts et plus de 300 blessés). Dans une société où les inégalités saccroissent, le réseau britannique est devenu le plus archaïque, le plus dangereux et le moins fiable dEurope. Aujourdhui, ici ou là commencent à se faire entendre des voix demandant la renationalisation.
The Navigators retrace, avec humanité, la vie oubliée de ces quelque 30 000 cheminots qui
travaillaient sur les voies. Rencontre avec le
« vétéran » de la télévision et du cinéma anglais qui reste farouchement campé sur son terrain, celui dun cinéma de résistance.
Le Passant : The Navigators a aussi un sous-titre, « Stories from the track side »1. Il est construit autour dune série dhistoires individuelles qui sentrechoquent lors des conflits générés par la privatisation du système de chemin de fer britannique. Le scénariste, Rob Dawber, signe là son premier film. Comment vous êtes vous connus et comment est né The Navigators ?
Ken Loach : Je le connaissais de nom car il écrivait à lépoque dans un journal de gauche que je lisais. Puis jai reçu cette lettre où il mexpliquait quil avait travaillé comme cheminot pendant 18 ans et quil avait été licencié pour raisons économiques lors de la privatisation des chemins de fer. Et il trouvait que toute cette histoire, toute la façon dont ça sétait déroulé, était très révélatrice, très spectaculaire et très importante, et il demandait si nous pouvions discuter de la possibilité de faire un film. Nous nous sommes donc rencontrés. Javais un ou deux autres projets à lépoque, si bien que jai essayé de le décourager. Mais il sest montré très opiniâtre. Il écrivait un scénario pour la première fois, ce qui dénaturait quelque peu la matière sur laquelle il se basait. Si bien que jai dit, écoutez, écrivez donc cela sous forme de nouvelles, danecdotes, nous pourrons nous baser dessus pour rédiger le scénario. Ce quil a fait : il a écrit de petites nouvelles. Après quoi nous sommes tombés daccord sur les personnages, nous avons mis cela en forme et il sest mis à lécriture.
Même si au bout dun moment, on na plus trop envie de rire, votre film est pétri dhumour. Les ouvriers du rail se charrient entre eux, ou se moquent dun chef déquipe qui se met à tenir un discours dentreprise complètement langue de bois...
Lhumour est implicite dans une situation telle que celle-là. Au départ, cest un groupe de types qui travaillent, qui passent leur temps ensemble, et parfois les choses sérieuses deviennent drôles...
Ils rient même de la mort...
Les gens sont ainsi... On ne pouvait pas raconter cette histoire sans cet aspect des choses. La mort et le rire sont comme les deux faces dune même pièce.
Le lieu de travail est lendroit où la majeure partie des gens passe la majeure partie de son temps. Comment se fait-il quà part vous et quelques autres, le cinéma ne lutilise pas comme cadre ?
Je ne sais pas... Jai toujours trouvé cela passionnant.
Est-il difficile de trouver des producteurs prêts à investir dans ce genre de film ?
Nous avons eu beaucoup de chance, en fait. Nous avons réussi à trouver un schéma de coproduction. À condition que le film demeure dans le cadre dun certain budget, et que ce ne soit pas un désastre public absolu... Mais cest étrange, parce que cest une telle source de drame, de conflit...
Comment le film a-t-il été reçu en Grande-Bretagne surtout en plein débat sur les méfaits de cette privatisation ?
Laccueil a été assez bon, ma foi. Et nous avons obtenu beaucoup de bonnes critiques. Les Britanniques ont tendance à prendre le cinéma moins au sérieux que les Français. Il est dailleurs pratiquement impossible de voir un film français en Grande-Bretagne.
Ce sont donc les superproductions américaines qui marchent ?
Oui, car contrairement à vous, nous navons pas une identité séparée de celle des États-Unis. Nous ne sommes en général quune ramification de lindustrie américaine. Lun des personnages du film, lorsque les chemins de fer sont privatisés, comprend que sil veut faire du travail temporaire, il doit apprendre à entrer dans le moule, à ne pas insister sur la sécurité des conditions de travail, à ne pas contester lautorité. Il doit apprendre à se couler dans un système qui na pas été construit pour lhomme, qui a été conçu pour le profit pur et simple. Et cette nouvelle règle ne semble pas du tout convenir au monde des transports publics.
Elle ne convient pas non plus au monde en général. Cest ce quen langage politicien on appelle « la flexibilité de lemploi », nous avons la même expression en anglais, flexibility. Or la flexibilité, cest exclusivement destiné à faire des bénéfices. Pour les travailleurs du rail, ça signifie que plus personne naura de savoir spécifique. Chacun doit pouvoir faire le travail des autres, et dans le même temps chacun sera moins payé, car lun risque dêtre renvoyé... Cest une façon de réduire les coûts de masse salariale, et daffaiblir le mouvement syndical.
Mais est-ce finalement si efficace ? Même du point de vue financier ? Il y a tout de même une scène très absurde et très drôle où les ouvriers vont devoir détruire une partie de leurs outils.
Cest Rob qui la écrite et décrite , car elle a vraiment eu lieu dans la réalité. Et nous nous sommes dit : « ma foi, cest vraiment une image très forte ». Le « new management » emploie des consultants qui disent : tout notre équipement doit être standardisé de telle façon, on doit se débarrasser de tel équipement, qui fonctionne parfaitement bien, mais qui nest pas du standard ; mais on ne veut pas le revendre, parce quon ne veut pas que les concurrents lutilisent. Ça semble faire sens, mais cest une logique stupide.
Des règles strictes, donc, et des institutions autoritaires : il faut se couler dans le moule, détruire un outil de travail, dont les personnages de votre film manquent ensuite en tant que travailleurs temporaires.
Oui, car les gens qui possèdent la société privée possèdent les voies et signent des contrats de sous-traitance avec une société de BTP, laquelle signe à son tour un contrat de sous-traitance à des sociétés plus petites qui emploieront nimporte qui pour faire le travail. Il ny a aucun moyen de vérifier. Et ces gens travailleront souvent le week-end, pour arrondir leurs fins de mois. Comme un homme que jai rencontré la semaine dernière, un mineur des mines de charbon. Il se débrouillait pour faire les « trois-huit » en travaillant aussi sur les voies.
Ny a-t-il pas désormais de salaire minimum en Grande Bretagne ?
Si, mais il est très bas. Bien sûr, ils peuvent souvent gagner pas mal dargent, mais ils le font au noir... afin que personne ne soit au courant et pour ne pas le déclarer aux impôts. Léconomie parallèle fleurit dans tout le pays. Et il ny a pas de code du travail, la sécurité des conditions de travail nest pas assurée. Cest la pagaille partout.
Doù des problèmes généraux de sécurité ? Sécurité du travail, sécurité de lemploi, sécurité dune vie de famille, mais aussi sécurité pour les passagers des chemins de fer. Le film a-t-il suscité une réaction politique au sens large en Grande-Bretagne ?
Le débat faisait déjà rage autour de la notion de sécurité des passagers. Il a suscité des débats très intéressants, parfois y compris avec des cheminots ou des travailleurs du rail. Mais ceux-ci, quand ils ont encore du travail, ont dans leur contrat une clause de confidentialité. Et si on apprend quils ont parlé de ce qui se passe sur les voies, ils peuvent se faire renvoyer.
Cest le genre de clause quon imagine pour un cadre... Est-ce légal en Grande-Bretagne ?
Jimagine que oui. Et les sociétés qui font cela sont de grosses sociétés. Lautre aspect du problème, est quils veulent détruire toute la culture du rail, ce quils ont fait en licenciant tout lencadrement, pour la remplacer, très souvent, par... des ouvriers du bâtiment. Car ce sont des sociétés de BTP qui obtiennent les contrats. Si bien quils nont pas cet esprit, cette culture très ancienne. Et qui sera aussi très difficile à reconstruire.
Ken Loach
Propos recueillis et traduit par Nathalie Mège
* Cinéaste anglais, auteur de nombreux films, dont Bread and Roses (2000), My name is Joe (1998), Carals Song (1996), Land and Freedom (1995), Ladybird (1994), Raining Stones (1993), Riff Raff (1991), Family Life (1971) ou encore Kes (1969) mais aussi de nombreux documentaires comme Les dockers de Liverpool (1996).
(1) Histoires du bord de la voie.
(1) Histoires du bord de la voie.