Sortie du DVD de Notre Monde
Notre Monde Notre Monde (2013, 119') un film de Thomas LacosteRassemblant plus de 35 intervenants, philosophes, sociologues, économistes, magistrats, médecins, universitaires et écrivains, Notre Monde propose un espace dexpression pour travailler, comme nous y enjoint JeanLuc Nancy à « une pensée commune ». Plus encore quun libre espace de parole, Notre Monde sappuie sur un ensemble foisonnant de propositions concrètes pour agir comme un rappel essentiel, individuel et collectif : « faites de la politique » et de préférence autrement.
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© Passant n°36 [septembre 2001 - octobre 2001]
© Passant n°36 [septembre 2001 - octobre 2001]
par Hervé Le Corre
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Carlo Giuliani est mort à Gênes le 21 juillet dernier, abattu par un flic, pendant les manifestations de protestation contre le G8. Je dis son nom, parce que dici à ce que ces lignes paraissent, on ne saura plus le nommer. Il sera le mort de Gênes, tombé au combat contre la mondialisation capitaliste, anonyme, petit soldat inconnu.
Le moins quon puisse dire est que lassassinat de Carlo Giuliani a créé, comme on dit dans les médias, une très forte émotion . Dautant quil faut y ajouter 600 blessés, matraqués, passés à tabac, frappés dans les commissariats après leur arrestation, et même recousus à vif par daimables médecins dans certains services hospitaliers1. Extrême brutalité de la police, provocateurs2 dans les rangs des casseurs du Black block , manipulations des combats de rue dans le but de discréditer et criminaliser lensemble du mouvement de protestation. Rien que de très ancien et de très banal, hélas ! Lhistoire du mouvement ouvrier, des révoltes populaires, regorge de pièges dégueulasses tendus aux foules en colère.
Ce qui est surprenant, cest que daucuns soient surpris, ou feignent de lêtre, par la tournure quont pris les événements : à Québec, à Göteborg (où les flics, pour se dégager cest toujours ainsi quils justifient leurs actes ouvrirent le feu sur les manifestants), et déjà à Seattle, la police avait fait la démonstration de sa violence face à des protestataires absolument pacifiques dans des villes en état de siège. Tiens, semble-t-on se dire, mais en plus ils sont méchants ? Et ils veulent vraiment nous faire du mal ?
Mais oui ! De même que la guerre constitue vieille évidence la poursuite de la politique par dautres moyens, de même la violence policière qui saggrave à chaque occasion nest que lexpression physique, armée, de la violence exercée chaque jour, partout dans le monde, par le capitalisme et laccélération de son processus de mondialisation. Cest le masque arraché aux démocraties-marchés, (masque que le libéral-fasciste Berlusconi ne sest même pas donné la peine de porter), qui ne peuvent tolérer que lon vienne contester leurs vraies décisions ni déchirer le voile de secret quelles jettent autour. Les manifestations mettent en évidence la ligne blanche au-delà de laquelle le ticket démocratique nest plus valable, et il y a fort à parier que dans les années qui viennent, si rien ne change, cette ligne-là enfermera circonscrira les protestations dans un espace de plus en plus réduit.
En effet, les tensions sexacerbant, les souffrances des peuples et les inégalités saccroissant, le principal problème des maîtres du monde sera le maintien de lordre : des banlieues des grandes villes occidentales aux masses de manifestants sattaquant de plus en plus au cur des problèmes, en passant par les mouvements sociaux dans chaque pays et les insurrections désespérées de pays du tiers-monde frappés de plein fouet par telle ou telle crise financière visant à purger de temps à autre la bulle financière, il faudra absolument faire taire ces révoltes ou ces protestations que labrutissement idéologique/médiatique ne pourra pas toujours prévenir. La meilleure méthode est alors de criminaliser la contestation et ses manifestations, par toutes les manipulations et machinations possibles, de façon à les expulser de lespace urbain et démocratique. Aujourdhui, il est significatif que, sous prétexte de protection des divers sommets, les autorités politiques et policières délimitent de plus en plus dans les villes concernées des zones interdites sous haute surveillance quasi militaire3, zones de non droit où sont suspendues toutes les garanties légales habituelles, et dans lesquelles toute transgression de lespace est assimilée à un acte de délinquance, pendant que la ville entière est soumise à un quadrillage implacable.
De sorte quon peut sattendre à plus de violence répressive encore, à mesure que les face à face, sommets et contre-forums, se multiplieront, puisquil sagira aussi de disqualifier les alternatives éventuelles élaborées par les mouvements de protestation. Le capitalisme se maintient en place, entre autres, au moyen de lidéologie (fermez vos gueules, de toute façon il ny a pas dautre voie (voix ?) possible, et, si ça ne suffit pas, par la violence armée. Cest pas très nouveau, mais il est bon de le rappeler à ceux qui auraient cru que les changements dépoque dont on nous rebat les oreilles induisaient des changements de méthodes : mais non, mais non, le capitalisme ne détruit pas que par la violence symbolique.
Et ma main dans ta gueule ?
Suite aux tragiques événements de Gènes 4, un certain Vincent Pellion, ci-devant porte-parole du PS, sans doute chargé de répondre au téléphone pendant les congés des chefs, a déclaré que Le PS aurait dû être à Gènes... car les valeurs des manifestants sont les nôtres. Voilà un scoop, qui, à mon avis, est passé trop inaperçu cet été : les socialistes français5 rejettent désormais le libéralisme capitaliste, la dictature des marchés, la précarisation des emplois et des existences, larrogance des banquiers, actionnaires, pédégés, etc. Bref, ils vont exclure Strauss-Kahn, Fabius, Aubry, Guigou, ils vont augmenter le SMIC, les minima sociaux, renforcer la législation du travail, donner à la santé et à léducation les moyens dune politique ambitieuse, régulariser tous les sans-papiers, prendre de vraies mesures en faveur du logement social, jeter à la poubelle les projets concoctés à propos des retraites et de la sécurité sociale, mettre en discussion au plan européen lapplication de la taxe Tobin. Bref, ils vont désormais faire le contraire de ce quils font depuis cinq ans. Un tel virage politique négocié si vite, ça vous laisse Mikael Schumacher dans le gravier à bord de sa Ferrari poussive. Un tel art du contre-pied, ça réduit Zidane à létat de cul-de-jatte, ses moignons cousus dor.
Tout ça parce quun manifestant a été assassiné par la police. Sérieux, les rose bonbon : vous ne vous sentez pas trop merdeux, à surfer ainsi sur londe de choc ? Combien de morts pour que vous essayiez un peu dêtre vraiment de gauche ? Vous faut-il donc le sang des autres, ou bien ne sagit-il, une fois de plus, que dune manuvre, léchéance de 2002 approchant, pour tâcher de renouer avec cette partie de vos électeurs qui menace de ne pas vous suivre ? Cyniques, ou bêtes ?
Ça va péter !
Depuis lété dernier, où les ouvriers de Cellatex6 et de la brasserie Adelshoeffen menaçaient de faire sauter leur usine en désespoir de cause, les exemples doccupations hard, où les salariés nentendent pas laisser le patron ou les actionnaires récupérer intacts les locaux ou les stocks, se multiplient. Encore ces jours-ci (fin juillet) une filature du Nord est en grève depuis un bon mois, et les employés gardent au chaud les stocks en promettant dy foutre le feu si on les met dehors. Tiens, tiens... Si on y pense un peu, quand une boite ferme, que se passe-t-il ? Une fois les lieux vidés de ces casse-couilles douvriers qui gueulent sans savoir, il reste des machines, des biens immobiliers (terrains, locaux), des stocks de produits finis ou de matières premières. Tout ça représente souvent une somme rondelette, une fois mis en liquidation, ce qui permet de rembourser tout ou partie des dettes, quand il y en a, ou damortir pour les actionnaires le coût de la cessation dactivités. Cest du capital qui échappe totalement aux travailleurs, lessentiel des indemnités et autres primes étant prises en charge par les ASSEDIC ou ayant été provisionnées depuis plusieurs mois par lentreprise, quand ce nest pas lÉtat qui met la main à la poche pour arrondir les angles.
Voilà une forme de violence sociale, de lordre de la légitime défense, quon ne saurait encourager sans remettre en cause lun des droits inaliénables inscrits en préambule de notre constitution, à savoir... la propriété, et tomber par là même sous le coup de la loi. Mais on ne peut sempêcher déprouver à son égard la plus vive sympathie, puisque les salariés concernés ont estimé que cétait là une forme de lutte adéquate, et lon peut penser quattaquer le capital quand il veut sauver les immeubles est une riposte parfois à la hauteur des offenses et agressions auxquelles il se livre chaque jour7.
Riot in the cell block
30 juillet : révolte à la prison de Grasse, suite à la mort dun jeune détenu (il avait moins de 17 ans) asphyxié dans sa cellule de mitard par lincendie de son matelas auquel il avait mis le feu, si lon en croit, à ce jour, la version officielle. Intervention des flics (plus de 200, CRS et gardes-mobiles) en tenue de combat, comme il a été décrit plus haut. En plus des habituels gaz, tirs de balles en caoutchouc. Cest la première fois en France, à ma connaissance, quon utilise ce type de munitions pour mater une mutinerie en prison. Réservés aux combats de rue (Irlande, Palestine, etc.), cest-à-dire en espace libre, à des distances en principe importantes8, ces projectiles, dans lespace confiné dune taule, à très courte distance, ont été utilisés en sachant quils pouvaient, dans ces conditions, tuer. Onze blessés, dont deux graves. Leurs jours ne sont pas en danger, nous dit-on aujourdhui. Oui, mais quelles lésions ont été causées par les impacts ?
La violence ? Grosse question, décidément.
Mais pas question de tendre lautre joue en attendant la réponse.
Le moins quon puisse dire est que lassassinat de Carlo Giuliani a créé, comme on dit dans les médias, une très forte émotion . Dautant quil faut y ajouter 600 blessés, matraqués, passés à tabac, frappés dans les commissariats après leur arrestation, et même recousus à vif par daimables médecins dans certains services hospitaliers1. Extrême brutalité de la police, provocateurs2 dans les rangs des casseurs du Black block , manipulations des combats de rue dans le but de discréditer et criminaliser lensemble du mouvement de protestation. Rien que de très ancien et de très banal, hélas ! Lhistoire du mouvement ouvrier, des révoltes populaires, regorge de pièges dégueulasses tendus aux foules en colère.
Ce qui est surprenant, cest que daucuns soient surpris, ou feignent de lêtre, par la tournure quont pris les événements : à Québec, à Göteborg (où les flics, pour se dégager cest toujours ainsi quils justifient leurs actes ouvrirent le feu sur les manifestants), et déjà à Seattle, la police avait fait la démonstration de sa violence face à des protestataires absolument pacifiques dans des villes en état de siège. Tiens, semble-t-on se dire, mais en plus ils sont méchants ? Et ils veulent vraiment nous faire du mal ?
Mais oui ! De même que la guerre constitue vieille évidence la poursuite de la politique par dautres moyens, de même la violence policière qui saggrave à chaque occasion nest que lexpression physique, armée, de la violence exercée chaque jour, partout dans le monde, par le capitalisme et laccélération de son processus de mondialisation. Cest le masque arraché aux démocraties-marchés, (masque que le libéral-fasciste Berlusconi ne sest même pas donné la peine de porter), qui ne peuvent tolérer que lon vienne contester leurs vraies décisions ni déchirer le voile de secret quelles jettent autour. Les manifestations mettent en évidence la ligne blanche au-delà de laquelle le ticket démocratique nest plus valable, et il y a fort à parier que dans les années qui viennent, si rien ne change, cette ligne-là enfermera circonscrira les protestations dans un espace de plus en plus réduit.
En effet, les tensions sexacerbant, les souffrances des peuples et les inégalités saccroissant, le principal problème des maîtres du monde sera le maintien de lordre : des banlieues des grandes villes occidentales aux masses de manifestants sattaquant de plus en plus au cur des problèmes, en passant par les mouvements sociaux dans chaque pays et les insurrections désespérées de pays du tiers-monde frappés de plein fouet par telle ou telle crise financière visant à purger de temps à autre la bulle financière, il faudra absolument faire taire ces révoltes ou ces protestations que labrutissement idéologique/médiatique ne pourra pas toujours prévenir. La meilleure méthode est alors de criminaliser la contestation et ses manifestations, par toutes les manipulations et machinations possibles, de façon à les expulser de lespace urbain et démocratique. Aujourdhui, il est significatif que, sous prétexte de protection des divers sommets, les autorités politiques et policières délimitent de plus en plus dans les villes concernées des zones interdites sous haute surveillance quasi militaire3, zones de non droit où sont suspendues toutes les garanties légales habituelles, et dans lesquelles toute transgression de lespace est assimilée à un acte de délinquance, pendant que la ville entière est soumise à un quadrillage implacable.
De sorte quon peut sattendre à plus de violence répressive encore, à mesure que les face à face, sommets et contre-forums, se multiplieront, puisquil sagira aussi de disqualifier les alternatives éventuelles élaborées par les mouvements de protestation. Le capitalisme se maintient en place, entre autres, au moyen de lidéologie (fermez vos gueules, de toute façon il ny a pas dautre voie (voix ?) possible, et, si ça ne suffit pas, par la violence armée. Cest pas très nouveau, mais il est bon de le rappeler à ceux qui auraient cru que les changements dépoque dont on nous rebat les oreilles induisaient des changements de méthodes : mais non, mais non, le capitalisme ne détruit pas que par la violence symbolique.
Et ma main dans ta gueule ?
Suite aux tragiques événements de Gènes 4, un certain Vincent Pellion, ci-devant porte-parole du PS, sans doute chargé de répondre au téléphone pendant les congés des chefs, a déclaré que Le PS aurait dû être à Gènes... car les valeurs des manifestants sont les nôtres. Voilà un scoop, qui, à mon avis, est passé trop inaperçu cet été : les socialistes français5 rejettent désormais le libéralisme capitaliste, la dictature des marchés, la précarisation des emplois et des existences, larrogance des banquiers, actionnaires, pédégés, etc. Bref, ils vont exclure Strauss-Kahn, Fabius, Aubry, Guigou, ils vont augmenter le SMIC, les minima sociaux, renforcer la législation du travail, donner à la santé et à léducation les moyens dune politique ambitieuse, régulariser tous les sans-papiers, prendre de vraies mesures en faveur du logement social, jeter à la poubelle les projets concoctés à propos des retraites et de la sécurité sociale, mettre en discussion au plan européen lapplication de la taxe Tobin. Bref, ils vont désormais faire le contraire de ce quils font depuis cinq ans. Un tel virage politique négocié si vite, ça vous laisse Mikael Schumacher dans le gravier à bord de sa Ferrari poussive. Un tel art du contre-pied, ça réduit Zidane à létat de cul-de-jatte, ses moignons cousus dor.
Tout ça parce quun manifestant a été assassiné par la police. Sérieux, les rose bonbon : vous ne vous sentez pas trop merdeux, à surfer ainsi sur londe de choc ? Combien de morts pour que vous essayiez un peu dêtre vraiment de gauche ? Vous faut-il donc le sang des autres, ou bien ne sagit-il, une fois de plus, que dune manuvre, léchéance de 2002 approchant, pour tâcher de renouer avec cette partie de vos électeurs qui menace de ne pas vous suivre ? Cyniques, ou bêtes ?
Ça va péter !
Depuis lété dernier, où les ouvriers de Cellatex6 et de la brasserie Adelshoeffen menaçaient de faire sauter leur usine en désespoir de cause, les exemples doccupations hard, où les salariés nentendent pas laisser le patron ou les actionnaires récupérer intacts les locaux ou les stocks, se multiplient. Encore ces jours-ci (fin juillet) une filature du Nord est en grève depuis un bon mois, et les employés gardent au chaud les stocks en promettant dy foutre le feu si on les met dehors. Tiens, tiens... Si on y pense un peu, quand une boite ferme, que se passe-t-il ? Une fois les lieux vidés de ces casse-couilles douvriers qui gueulent sans savoir, il reste des machines, des biens immobiliers (terrains, locaux), des stocks de produits finis ou de matières premières. Tout ça représente souvent une somme rondelette, une fois mis en liquidation, ce qui permet de rembourser tout ou partie des dettes, quand il y en a, ou damortir pour les actionnaires le coût de la cessation dactivités. Cest du capital qui échappe totalement aux travailleurs, lessentiel des indemnités et autres primes étant prises en charge par les ASSEDIC ou ayant été provisionnées depuis plusieurs mois par lentreprise, quand ce nest pas lÉtat qui met la main à la poche pour arrondir les angles.
Voilà une forme de violence sociale, de lordre de la légitime défense, quon ne saurait encourager sans remettre en cause lun des droits inaliénables inscrits en préambule de notre constitution, à savoir... la propriété, et tomber par là même sous le coup de la loi. Mais on ne peut sempêcher déprouver à son égard la plus vive sympathie, puisque les salariés concernés ont estimé que cétait là une forme de lutte adéquate, et lon peut penser quattaquer le capital quand il veut sauver les immeubles est une riposte parfois à la hauteur des offenses et agressions auxquelles il se livre chaque jour7.
Riot in the cell block
30 juillet : révolte à la prison de Grasse, suite à la mort dun jeune détenu (il avait moins de 17 ans) asphyxié dans sa cellule de mitard par lincendie de son matelas auquel il avait mis le feu, si lon en croit, à ce jour, la version officielle. Intervention des flics (plus de 200, CRS et gardes-mobiles) en tenue de combat, comme il a été décrit plus haut. En plus des habituels gaz, tirs de balles en caoutchouc. Cest la première fois en France, à ma connaissance, quon utilise ce type de munitions pour mater une mutinerie en prison. Réservés aux combats de rue (Irlande, Palestine, etc.), cest-à-dire en espace libre, à des distances en principe importantes8, ces projectiles, dans lespace confiné dune taule, à très courte distance, ont été utilisés en sachant quils pouvaient, dans ces conditions, tuer. Onze blessés, dont deux graves. Leurs jours ne sont pas en danger, nous dit-on aujourdhui. Oui, mais quelles lésions ont été causées par les impacts ?
La violence ? Grosse question, décidément.
Mais pas question de tendre lautre joue en attendant la réponse.
(1) Ce fut le cas à lhôpital Galliera, comme le rapporte une des victimes dans lHumanité-Hebdo du 28 juillet 2001.
(2) De la police, mais aussi issus de groupuscules néo-nazis : voir les reportages sur amnistia.net.
(3) Lusage de blindés légers est de plus en plus fréquent ; larmement et léquipement des forces de lordre, dont les fonctionnaires (ils obéissent à létat qui les paye : il ny a pas de débordements policiers ; seulement des tactiques de combat urbain dûment mises en uvre) sont carapaçonnés comme des robocops, ressemblent toujours plus à ceux des militaires...
(4) Formule consacrée, sacrément con : on a dû la lire dans maints articles et communiqués gênés aux entournures.
(5) Sauf Jospin, qui, à ce jour, na pas réagi. Faut dire quil est vachement occupé à refaire les peintures de son nouveau Samsuffit sur lîle de Ré. Peinture au pistolet ?
(6) Qualifiés par une bonne partie de la presse, de la classe politique, et par Chévènement, de terroristes . Il nen loupe décidément pas une, le miraculé.
(7) On se souviendra que lune des premières formes de résistance ouvrière à la mécanisation, donc au chômage massif quelle provoquait dans lAngleterre des années 1740-50 fut le bris des machines (métiers à tisser), plus connu sous le nom de luddisme , du nom de son inspirateur, John Ludd, qui fut pendu pour cet acte dinsurrection. Bien sûr, depuis, cest le respect de loutil de travail qui prévaut, justement, dans la culture ouvrière. Mais quid du capital que ça représente ?
(8) Sauf que le plus souvent, les flics les utilisent à quelques mètres seulement de leur cible, de sorte que de nombreux décès leur sont imputables.
EXERGUE :
Les tensions sexacerbant, les souffrances des peuples et les inégalités saccroissant, le principal problème des maîtres du monde sera le maintien de lordre.
(2) De la police, mais aussi issus de groupuscules néo-nazis : voir les reportages sur amnistia.net.
(3) Lusage de blindés légers est de plus en plus fréquent ; larmement et léquipement des forces de lordre, dont les fonctionnaires (ils obéissent à létat qui les paye : il ny a pas de débordements policiers ; seulement des tactiques de combat urbain dûment mises en uvre) sont carapaçonnés comme des robocops, ressemblent toujours plus à ceux des militaires...
(4) Formule consacrée, sacrément con : on a dû la lire dans maints articles et communiqués gênés aux entournures.
(5) Sauf Jospin, qui, à ce jour, na pas réagi. Faut dire quil est vachement occupé à refaire les peintures de son nouveau Samsuffit sur lîle de Ré. Peinture au pistolet ?
(6) Qualifiés par une bonne partie de la presse, de la classe politique, et par Chévènement, de terroristes . Il nen loupe décidément pas une, le miraculé.
(7) On se souviendra que lune des premières formes de résistance ouvrière à la mécanisation, donc au chômage massif quelle provoquait dans lAngleterre des années 1740-50 fut le bris des machines (métiers à tisser), plus connu sous le nom de luddisme , du nom de son inspirateur, John Ludd, qui fut pendu pour cet acte dinsurrection. Bien sûr, depuis, cest le respect de loutil de travail qui prévaut, justement, dans la culture ouvrière. Mais quid du capital que ça représente ?
(8) Sauf que le plus souvent, les flics les utilisent à quelques mètres seulement de leur cible, de sorte que de nombreux décès leur sont imputables.
EXERGUE :
Les tensions sexacerbant, les souffrances des peuples et les inégalités saccroissant, le principal problème des maîtres du monde sera le maintien de lordre.